Les zombies ou morts-vivants ont longtemps été boudés par Hollywood avant de revenir subitement sur le devant de la scène avec des titres comme Resident Evil (Pour le pire) ou bien encore L'Armée des Morts (Pour le meilleur). Dès lors, le genre a évolué naturellement pour se scinder en deux catégories bien distinctes : celui des films de zombies et celui des films dits d'inféctés. Le long métrage dont je vais vous parler aujourd'hui nous vient de Norvège (Oui oui, vous avez bien lu) et appartient à une troisième catégorie, plus rare et moins connu que ses deux grandes soeurs, celui des "films portnawak et jusqu'au boutiste dans la connerie hautement régressive". Chaussez vos après skis et sortez vos couteaux à viande, ça va saigner !
Pitch : Des vacances au ski tournent au cauchemar pour un groupe d'adolescents lorsqu'ils se retrouvent confrontés à une menace inimaginable : des nazis zombies sortis de la glace...
Mon avis : Fils illégitime de Peter Jackson et de Sam Raimi, Tommy Wirkola (réalisateur du débilisant Kill Buljo) affirma en 2008 la place de la Norvège dans le paysage horrifique mondiale avec Dead Snow, film d'horreur voyant un groupe détudiants aux prises avec une armée de nazis zombies. Ne cherchez pas, vous ne trouverez pas plus con comme pitch de départ. Seulement voilà, contrairement à un certain Robert Rodriguez avec son Machete, Tommy Wirkola assume totalement la connerie du sujet et fonce dedans la tête la première pour notre plus grand plaisir. En découle alors des scènes hilarantes, déjà cultes (ce film est d'ores et déjà considéré par les fans du genre comme étant culte) et ultra gores, et par conséquent, hautement jouissives. Comment ne pas se tordre de rire lorsque l'on voit deux de nos héros armés de maillets et d'une tronçonneuse foncés au ralenti sur des zombies portant le brassard nazi, avec comme musique de fond une reprise de la chanson hallelujah ?!
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"Waaa...La malette de Pulp Fiction !!!" |
Vous l'aurez compris, le fond est excellent à condition qu'on prenne le tout au 12ème degrés, mais qu'en est-il de la forme ? Petit budget oblige, le film n'échappe malheureusement pas au côté "bricolé avec deux bouts de ficelles" et certains plans à effets spéciaux accusent le coup. Idem pour tout ce qui concerne les maquillages et autres effets gores du métrage. Certains pourront pester contre ça mais il serait quelque peu malhonnête de ne pas reconnaître que le tout apporte une petite touche de charme nécessaire à la cohésion de ce film. En parlant de cohésion, on pourra également noté un problème de rythme donnant l'impression que ce Dead Snow à le cul entre deux chaises sur toute sa durée. En effet, la première heure du film est construite comme un bon vieux slasher montrant nos jeunes étudiants en mal de sensations fortes, se faire dézinguer les uns après les autres, tandis que la dernière demie heure nous plonge dans un bon gros délire bien gore et sanglant, rendant hommage aux films d'enfance de son réalisateur, à savoir Braindead et autres Evil Dead. Le changement brutal de ton donné au film en déroutera assurément plus d'un mais il serait vraiment regrettable de condamner cette petite pépite pour si peu.
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"Ich bin ein Berliner !" |
Drôle, hilarant, fun, jouissif, sanglant, parfois même franchement crade et dégueulasse, les qualificatifs manquent afin de résumer Dead Snow. Disons juste que ce film est une merveille du genre, un genre très particulier et se faisant beaucoup trop rare en ces temps de crise cinématographique. En un mot : Indispensable !
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