05 février 2011

Comment savoir - James L. Brooks



Six ans après Spanglish, James L. Brooks revient derrière la caméra plus en forme que jamais avec  Comment savoir une comédie romantique au casting des plus aguicheurs qui, durant presque deux heures de péloche, tentera de répondre à l’éternelle question : "Comment qu’on sait quand on est amoureux ? " Seulement voilà, il y à certaines questions qui devraient rester sans réponses !

Le pitch : Lisa ne vivait que pour sa passion du sport et du softball, mais sa soudaine exclusion de son club la laisse complètement désemparée. C'est alors qu'elle fait la connaissance de Matty, un joueur de baseball professionnel, séducteur invétéré plutôt nombriliste. Pour George Madison, la période n'est pas joyeuse non plus. Cet homme d'affaires qui entretient des relations compliquées avec son père, Charles, se retrouve injustement accusé de malversations financières, au point de risquer la prison. C'est le soir où George et Lisa vivent le pire moment de leurs vies respectives qu'ils se rencontrent. Alors que tout semble s'écrouler autour d'eux, ils vont découvrir que quelque chose de merveilleux peut quand même arriver...


"Wes Anderson va venir te chercher, d'accord ?"

Mon avis : Comment savoir est la quintessence de tout ce que votre petit ami déteste dans les comédies romantiques : c’est niais, gentillet et pompeux au possible et se veut drôle alors que l’on frise la tentative de suicide tant on est au bord de la rupture psychologique devant un tel gâchis scénaristique. L’idée de départ aurait pu donner quelque chose de sympathique si elle n’avait pas été plombée par autant de sous intrigues toutes plus inintéressantes et improbables les unes que les autres (autant dans leur développement que dans leur conclusion). De la secrétaire gentillette se demandant sans cesse si elle réussira à faire revenir auprès d’elle le père de son futur enfant en passant par le père/patron/escroc laissant à son fils le choix d’aller en prison à sa place et ainsi de s’épargner quelques 25 années à passer derrière les barreaux, vous en aurez très vite fait le tour.

Passons maintenant au deuxième GROS handicap de ce film : ses comédiens ! Le casting est, il faut bien l’avouer, des plus aguicheurs et attirera sûrement à lui seul de pauvres victimes innocentes dans les salles obscures; seulement voilà, les acteurs/actrice peuplant ce film sont tellement peu intéressés par ce pour quoi ils ont été payés, qu’ils semblent avoir passer un deal entre eux : la course à celui qui cabotinera le plus ! C’est juste incroyable de voir si peu d’implication venant de la totalité des têtes d’affiches d’un seul et même film ! Il faut le voir pour le croire tant l’envie de tuer ces comédiens ne tarde pas à vous envahir si tôt le générique d’ouverture terminer. C’est bien simple : Reese Whiterspoon tente péniblement de s’en sortir en nous offrant une pathétique imitation de Anna Faris, Owen Wilson nous prouve une fois de plus qu’il n’est pas contre l’idée de gâcher son talent dans des productions de m**** contre un gros chèque et pour ce qui est Jack Nicholson, THE monstre sacré du cinéma US, il vaut mieux vous laisser la surprise de ce qu’il a osé s’infliger dans ce film, allant même jusqu’à parodier SA grosse scène dans Les Infiltrés de Martin Scorcese.


"J'retire ma main si tu m'aides à me barrer de ce film !"

Heureusement pour nous, pauvres spectateurs que nous sommes, les seconds rôles sauront nous apporter le minimum syndical que l’on est en droit d’attendre d’une telle bouillie informe. A ce titre, on citera (de tête) la présence de Tony Shalloub (Monk), Kathryn Hahn (la série NY 911) ainsi que celle de John Tormey (Ghost Dog) dans le rôle du portier bienveillant et quasi muet. Que des têtes bien connus de tous (ou presque) que l’on aimerait bien voir plus souvent, et ce dans des productions de meilleures qualités.

Maintenant que je vous ai dit tout le bien que je pensais de ce film, je vais me permettre de partager avec vous une question qui me hante depuis que je l’ai vu : Quand on sait que Tron Legacy a coûté la bagatelle de 200 Millions de dollars, comment un tel navet à pu coûter à lui tout seul 120 Millions ?

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