15 novembre 2010

Welcome to the Rileys - Jake Scott



Bon faut l'avouer, je partais du mauvais pied en allant voir ce film dont la tête d'affiche n'est autre que Kristen Stewart, une pseudo actrice ayant basé toute sa côte auprès de grands producteurs tels que Ridley et Tony Scott sur une licence de merde (Twilight).

Le film narre la rencontre entre un homme brisé par la mort de sa fille et une jeune prostituée vivant dans les bas fond de la Nouvelle Orléans. Cette rencontre bascule leurs vies respectives car va se nouer une relation très forte.

J'ai trouvé le film mielleux au possible ! Pour la faire simple : on est dans l'éternelle thématique de la rédemption qui gonfle le spectateur plus qu'autre chose. Seulement voilà, dans le cas présent, le réalisateur s'est attelé à dépeindre le rachat des péchés de trois personnages dans un seul et même film : la figure du père, de la mère et de la fille perdue/retrouvée...on ne sait plus trop en fait.


"You want to see my pussy ?"


Pour autant, le sujet est traité de manière gentillette, convenue, trop légère par rapport à la gravité de la situation, à savoir le deuil d'un enfant d'un côté et une adolescente de 16 ans qui se prostitue pour survivre de l'autre. Le réalisateur est tellement à côté de la plaque que certaines scènes, qui auraient dû être d'une intensité dramatique assez forte, tombent presque dans la caricature. Pour preuve, il faut voir Kristen Stewart répondre à une femme lui conseillant d'arrêter de se prostituer "Ah ouais, et dis moi combien de bites t'as sucé ?" pour se retrouver déconnecté du récit.

En parlant de Kristen stewart, faut qu'elle pense très sérieusement à prendre des cours de comédie parce que là, ça devient grave. Elle est plate au possible et n'apporte aucune profondeur  à son personnage, se contentant de nous refaire le coup de la jeune paumée, vulgaire et se cachant derrière son vagin pour échapper à sa vie de merde.
Conclusion : Le réalisateur est passé à côté de son sujet, tout simplement. Avec un tel postulat de départ, aussi sombre et tragique, le film s'éloigne peu à peu de la dure réalité de son récit pour lorgner du côté d'un épisode mielleux de "La vie à cinq" et de son optimisme à deux balles.


"Mon papa a réalisé Blade Runner ? Moi, j'ai réalisé Welcome To The Rileys !"


PS : La première question que je me suis posé en sortant de la salle de projection : Que viennent foutre Ridley et Tony Scott dans la production d'un film aussi plat et gnangnan ?Et ben, j'ai pas eu besoin de chercher bien loin : le réalisateur Jake Scott n'est autre que le fils de Ridley Scott...Merci Papa !